SEGNIA- Cercle d\'Histoire et d\'Archéologie - HOUFFALIZE

Les LEPÈRE et les SOREIL à la Grande Strument par L. Nollomont

Les LEPÈRE et les SOREIL à la Grande Strument

 

 

 

L. NOLLOMONT

 

 

 (L'article dans son entièreté peut être obtenu sur simple demande à Segnia asbl)

 

Avant-propos

 

Dans un article publié en 1991, dans le tome XVI, fascicule 4, nous avions présenté une famille de meuniers rochois, les Dehives-Mignon, et ses pérégrinations d’un moulin à un autre, sur les bords de l’Ourthe et de ses affluents. Nous nous arrêterons cette fois à la Grande Strument, dans la vallée du Bronze, en amont de La Roche, sur l’ancienne commune de Beausaint, pour rencontrer les familles Lepère et Soreil et quelques uns de leurs descendants restés dans la région. (Voir annexe 1)

 

Nous souhaitons avant tout remercier Monsieur Jacky Adam, de Rendeux, qui a mis à notre disposition toute la documentation accumulée au cours de ses contacts avec les descendants des meuniers et de ses recherches dans le cadre de l’étude traitant des moulins au fil de l’Ourthe ; sans la collaboration de ce passionné, notre travail eût pris beaucoup de temps.

 

Qu’il trouve ici l’expression de nos sincères remerciements pour la confiance qu’il nous a témoignée. Et c’est à lui que nous dédions ces quelques pages pour l’immense travail accompli et en guise d’encouragement pour celui qui reste à effectuer avant l’aboutissement de son enquête au confluent de l’Ourthe et de la Meuse.

 

 

 

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Une grande famille dans un monde minuscule

 

I. Georges de Sorrée, dit La Fleur, est paroissien de Pessoux (Ciney) lorsqu’il épouse Elisabeth de Marcourt ; nous sommes en février 1676 et la jeune femme fêtera son vingtième anniversaire quelques semaines plus tard, le 10 mai. Elle est la fille de Jacques de Marcourt et de Marie Jamotte. (1)

D’après l’inventaire des actes reçus par ses prédécesseurs, dressé à Marcourt par le curé H. David le 25 brumaire an XI (16 novembre 1802), documents qui furent déposés par le sous-préfet de Marche en l’étude du notaire rochois Henri Joseph Naveaux le 22 vendémiaire an XII (14 octobre 1805), Georges Soreil testa le 23 mars 1723 en faveur de ses enfants. (2)

Le 20 juin 1710, Georges Soreye et Elisabeth, résidant à Marcourt, se déclarent redevables d’une somme de 16 patagons envers leur gendre Pierre Le Gros Lambert et son épouse Marie Soreye, installés à La Roche. Ceux-ci leur avaient avancé « quelque argent pour subsister dans leurs nécessités ». N’ayant pas les moyens de leur rendre ce montant, les parents leur cèdent à titre d’engagère une pièce de champ ou prairie contenant un demi journal, sis au lieu dit Fontenalle, juridiction de Marcourt, jusqu’au remboursement intégral. L’acte est établi en l’étude du notaire Jean Georges Nollomont, en présence de Sire Pierre Louis Nollomont, curé de Givroulle, frère du notaire, et de Jean Duwez, bourgeois de La Roche. (3)

 

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II. a) Du couple, nous connaissons Marie Soreye, dite La Fleur qui, avant 1710, épouse Pierre Le Gros Lambert, dit Chevalier, dont les enfants sont nés et ont été baptisés à La Roche, au moins jusqu’en 1723. Le couple y a résidé sur le Marché. Le patronyme du père est ensuite devenu Legros, Lambert ou Gros Lambert et parmi les descendants, nous trouvons des Rasselle, des Bihain, des Simon et des Sibret.

Le 20 juillet 1718, devant le notaire Pierre Servais Duthier, Pierre et Marie reconnaissent devoir 125 florins, 18 sols et 18 deniers à la dame Catherine Delwiche, veuve Jacqmard, marchande établie à Namur, pour des marchandises leur vendues et livrées. Comme ils n’ont pas la possibilité de payer cette somme, ils promettent d’apurer la dette en quatre termes, soit les trois premiers quarts de quatre en quatre mois et le dernier quart, six mois plus tard. Le document est établi en présence de Jean de Nisramont, receveur des domaines, et de Simon Gilson, bourgeois de Marche. Ne sachant signer, Pierre marque d’une croix inscrite dans un cercle et son épouse d’une simple croix. (4)

La vie du couple n’est pas aisée ; le 18 octobre 1735, il est poursuivi par l’avocat liégeois Dieudonné Jamar de Liboys qui vient de faire homologuer par la Cour rochoise deux actes notariaux afin d’obtenir le remboursement d’une somme de 125 écus. Pierre et Marie sont dans l’impossibilité de rembourser et, pour éviter les frais de justice, ils cèdent leur maison sise sur le Marché de la ville. La proposition est acceptée par Jamar qui leur remet le bâtiment en location moyennant versement de 5 écus par an, payables de la main à la main ou à remettre à une personne commise par lui. S’ils s’avéraient en défaut de paiement, ils s’obligeront à quitter la maison à la première semonce du sergent. Ils promettent d’entretenir le bâtiment à leurs propres frais et en « bon père de famille ». L’acte est passé en présence des témoins Servais Orban et Henri Poncin, tous deux bourgeois de La Roche. (5)

Après le décès de son époux, survenu le 14 juin 1739, Marie éprouve toujours des difficultés pour payer la location de la maison où elle réside. Elle se présente devant notaire avec ses enfants Jean Pierre, Marianne, Elisabeth et Catherine, les trois filles étant accompagnées de leur époux. Elle doit des locations et la rente de 9 escalins et 2 sols. Démunie et voulant éviter l’expulsion de la maison, dont elle s’oblige de payer la location à l’avenir, elle demande à ses enfants d’engager à Jamar un fournil aménagé en amont de la maison, un jardin y attenant et un autre sis en Rompré pour la valeur du montrant dû. Le document est établi en présence de Charles Louis Jasper et de Jacques Dehives, tous deux bourgeois de La Roche. (6)

Le 20 janvier 1747, Marie rejoint son défunt mari dans le petit cimetière paroissial. Les dettes ont été apurées et, le 19 février 1749, son fils Jean Pierre, marié depuis novembre 1745, occupe la maison sur le Marché, « près de la rue qui monte au château, au coin, du côté droit, attenant à celle de Servais Machuraux, avec le fournil derrière la maison et le jardin derrière le fournil et un terrain y attenant, et son écurie à la Vieille Porte ». Il décide de l’échanger avec Louis Legros, jeune homme de La Roche, pour occuper sa maison avec grange et écurie, un jardin situé à l’arrière et un jardin à la Croix Jean Burée ainsi que tout ce qui lui est dévolu par le testament de feus Poncin Pierre et Marie Jeanne Liégeois, en date du 27 novembre 1746. Après réflexion et sans doute suite à l’insistance de ses sœurs, Marie Anne et Catherine, propriétaires en indivision, il se ravise et révoque l’échange le 20 avril 1749. (7)

 

II. b) Nous connaissons également Jean Louis de Sorée, né à Marcourt le 28 septembre 1676, qui épousa Dorothée Thil. Le 6 mai 1751, la mère effectue une donation entre vifs au profit de ses enfants, dont :

 

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III. a) Un fils, prénommé Charles qui, en 1769, est « au service de Sa Majesté catholique depuis passé vingt cinq ans, sans que depuis on en ait reçu aucune nouvelle et qu’on le croit mort ». (8)

 

III. b) Une fille qui leur naît à une date que nous ignorons : Marie Soreil ; elle épouse Jean Philippe Quirin, baptisé à La Roche le 22 février 1717, fils de Pierre et de sa seconde épouse, Catherine Fagnant. Le couple réside à La Roche où Marie est décédée le 25 septembre 1786 ; son mari la suit dans la tombe le 3 octobre suivant.

Quatre de leurs enfants sont encore en vie en 1794 lorsqu’ils sont héritiers du petit-fils de Lambertine Quirin, une sœur de Jean Philippe :

  1. 1.       Pierre Joseph, prêtre, qui devient professeur à l’école secondaire de La Roche créée par l’arrêté du 5 frimaire, an XI, et collègue du curé Pierre Joseph Dehives ; (9)
  2. 2.       Marie Lucie, qui épouse Noël Guillaume le 5 novembre 1783 ;
  3. 3.       Dorothée, qui porte le même prénom que sa grand-mère maternelle et qui s’unit le 7 mai 1787 à Pierre Frérot, de Hotton ;
  4. 4.       et Marie Charlotte, née en 1766, qui partage la vie de Jean François Mathieu, né à Malempré en 1762 et qui devient garde des Eaux et Forêts et chef louvetier, tous deux décédés à Rendeux-Haut chez leur fils Pierre Joseph Mathieu, curé de la paroisse depuis 1834.

 

III. c) Un fils, Jacques Sorée, est né à Marcouray en 1729. Le 22 janvier 1753, il épouse Thérèse Grégoire, de la Grande Strument, fille de François et d’Anne Marie Maka dont nous reparlerons. En secondes noces, il épouse Anne Joseph Chiwy de qui il a au moins trois enfants qui, non sans difficultés, entrent en partage du patrimoine familial en 1822 : Jacques Joseph, Marie Cécile, épouse Lebière, établis à Marcouray, et Marie, épouse Monfort, à Lamormenil. (Voir annexe 2)

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De l’union de Jacques et de Thérèse Grégoire sont nés :

 

IV. a) Jean Jacques Soreil, qui réside à Marcouray. Le 21 novembre 1784, Jean Jacques renonce en faveur de son frère Charles Gérard, à tous les biens que celui-ci lui avait cédés à Marcouray (voir l’acte ci-après). Charles Gérard en sera seul maître, moyennant la somme de 115 écus de Luxembourg payable avant 12 mois, et pourra en disposer lorsque leur père, résidant à Marcouray, les leur laissera en partage. S’il lui faut plus d’un an pour payer, les intérêts seront comptés au pro rata du solde restant dû.

Sur une feuille en annexe, non datée, Jean Jacques déclare avoir reçu de son frère la somme de 100 écus moins 13 sols et demi. (10)

En 1822, il est dit cultivateur et est établi à Devantave.

Signatures des deux frères (21 novembre 1784)

 

IV. b) Charles Gérard Sorée (ou Soreil) est né à Marcouray le 4 décembre 1753. Il est l’aîné des enfants. Le 19 avril 1784, il épouse Marie Catherine Simon, de Beausaint, où elle est née le 15 mai 1765, fille de Jean Vincent et de Florentine Herman.

Quelques mois après son mariage, le 21 novembre 1784, Charles Gérard et son frère Jean Jacques décident d’un échange de biens, qu’ils font établir par le notaire Hubert Joseph Naveaux, de La Roche. Le premier cède tout ce à quoi il peut prétendre en bâtiments et biens fonds généralement, qui lui appartiennent du chef de leur père, et gisant à Marcouray et environs, dont le second jouira avec leur père jusqu’au partage qui sera effectué soit avant, soit après le décès de celui-ci. Jean Jacques cède ce qui lui appartient en bâtiments, maisonages et autres biens fonds situés tant à la Grande Strument et environs que dans le finage de Beausaint et sur Hives, provenant de la succession de feue Anne Marie Grégoire-Maka, son aïeule.

 

Le même jour, Charles Gérard échange tout ce qui lui appartient de son propre chef et de l’acquisition ci-dessus, à savoir des terres labourables situées sur la juridiction de Beausaint et les sartages provenant d’Anne Marie Maka, à l’exception d’un petit pré sis en Bienehenry qu’il a cédé à Lambert Herman. La bénéficiaire en est sa belle-mère, Florentine Herman, épouse Simon. Avec l’accord de son mari, celle-ci cède à son gendre un enclos dit le Courtil Jeanne, situé au dessus du chemin qui va de la Grande Strument vers La Roche, avec la fontaine qui y prend sa source, à la réserve des fruits des deux arbres les plus proches des bâtiments ; elle ajoute une terre labourable sise au-delà de l’enclos et de celui de Joseph Lepère, vers La Roche, en amont du même chemin, une autre terre labourable plus haut, entre les sartages, aboutissant vers Strument au chemin qui descend au moulin, enfin une partie de 10 pieds et demi de large d’un terrain leur appartenant, situé aux deux Chênes, pour la réunir à celle contiguë en aval, propriété de Charles Gérard.

Les Simon-Herman font en outre donation à leurs fille et gendre de la vieille maison qui leur appartient à la Grande Strument « avec tous bâtimens en dépendant, ensemble la prourprise et commodités d’alentour ». L’acte est établi à Beausaint, au domicile de Charles Gérard, en présence de Lambert Herman et Servais Dupont, du village, requis comme témoins. Le lendemain, Charles Gérard présente le document au semoneur du plein fief de la haute Cour de Beausaint, H.J. Guissart, pour enregistrement et homologation. (11)

 

Le 18 ventôse, an XIII (9 mars 1805), Hubert Simon, laboureur à Beausaint, et son épouse, Marie Joseph Giloteau, d’une part, et Charles Gérard Soreil, cultivateur à la Grande Strument, et son épouse Marie Catherine Simon d’autre part, conviennent d’échanger des biens « pour leur utilité réciproque ». Les premiers cèdent la part qui revient au mari dans un enclos situé sous la Grande Strument représentant un sixième, et telle qu’elle sera désignée au partage à effectuer entre les héritiers. Ce bien est évalué à 276,54 francs.

Les seconds offrent la part qui revient à l’épouse dans un petit enclos appelé « fouage », situé à Beausaint derrière la maison occupée par les premiers, telle qu’elle sera désignée lors du partage. Ce terrain étant évalué à 40 francs, Charles Gérard assigne aux Simon la somme de 138,28 francs, qu’il doit percevoir à titre de sa femme Marie Catherine de la part de Simon Simon, pour ce qui lui revient de la maison et dépendances de Beausaint. Le surplus, qui se monte à 98,88 francs, a été remis à Hubert Simon avant la passation de l’acte, qui sert de quittance à Soreil.

L’acte est établi par le notaire rochois H.J. Naveaux en présence de Nicolas Jacqmart, journalier à La Roche, et de Jean Louis Charlier jeune homme, cultivateur à la Petite Strument. (12)

 

Le 30 mai 1810, Charles Gérard et son épouse, domiciliés à la Strument, d’une part, et Jean François Lepère, propriétaire, domicilié à Beausaint, d’autre part, décident d’échanger des bien fonds : deux portions de prairies faisant partie d’une plus vaste, dite la prairie du moulin, sur la juridiction de Beausaint sont cédées par les premiers au second ; celui-ci leur offre une prairie nommé l’eau, sur la juridiction de Hives. Les deux biens jouxtent des terrains appartenant à l’une et l’autre des parties. Il importe donc d’agrandir les parcelles.

 

 

 

 

 

Signatures des trois cousins (30 mai 1810)

 

Charles Gérard est décédé le 19 octobre 1817 et son épouse, le 18 juillet 1823.

 

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Charles Gérard Soreil et Marie Catherine Simon eurent :

 

V. a) Simon Joseph Soreil, qui assiste sa mère et intervient avec elle au nom de ses frères et sœurs dans l’arrangement de la succession des défunts Jacques Soreil et Anne Joseph Chiwy. (13)

V. b) Marie Florentine Soreil.

V. c) Marie Marguerite Soreil.

V. d) Marie Catherine Soreil, née à la Grande Strument en mars 1800. Le 3 mars 1829, elle épouse à La Roche, Hubert Joseph Sibret, dit Joly, né le 28 mai 1800, fils de Jean Joseph et de Marie Antoinette Barbe Vanderweyen, issue d’une vieille famille de tanneurs. Le couple a au moins sept enfants, dont descendance Rollin et Lahire à La Roche.

D’abord scieur lors de son mariage avec Hubertine Sibret, en 1859, Charles Antoine Lahire s’établit ensuite comme hôtelier. Il remet ses affaires à son fils Jules Charles qui, avec son épouse Marie Julie Laloux, en a fait le magnifique hôtel du Luxembourg, complètement détruit par les bombardements de l’hiver 1944-1945. (14)

Hubert Joseph Sibret meurt à La Roche le 14 septembre 1848, selon la déclaration de son beau-frère Jacques Joseph Soreil, receveur communal à Beausaint. Marie Catherine le suivra dans la tombe 25 années plus tard.

 

V. e) Jacques Joseph Soreil, né à la Grande Strument en mars 1797, s’est marié à Bastogne le 14 février 1827 avec Victoire Josèphe Delwiche, y née le 21 avril 1801, fille de Pierre François Ignace et de Jeanne Catherine Malemprée. Douze années plus tard, Victoire meurt au début de l’automne 1839 mais le 30 août 1840, il convole en secondes noces avec la sœur de la défunte, Henriette Françoise Delwiche, âgée de près de 37 ans.

 

Quelques jours avant son premier mariage, le 3 février, Jacques Joseph et sa future épouse comparaissent devant le notaire Jean Mathias Valère de Lamock, résidant à Bastogne pour faire établir un contrat. Il est « commis de monsieur Jean Nicolas Hansez », à Bastogne ; elle est la fille du notaire Delwiche, de résidence à Harlange, orpheline de sa mère, mais réside également à Bastogne. Il est décidé que les biens mobiliers et immobiliers appartenant en propre à l’un ou à l’autre des futurs époux n’entreront pas en communauté et demeureront la propriété particulière et exclusive de chacun. Ils seront personnellement tenus d’acquitter toutes les dettes antérieures qui peuvent les concerner respectivement. Il n’y aura entre eux aucune communauté d’acquêts durant le temps que durera leur union. Si l’un d’eux décède, avec ou sans enfants nés ou à naître, le survivant conservera la jouissance et l’usufruit des biens laissés par le défunt, à la charge d’en faire dresser l’inventaire, avec dispense de fournir caution, pour autant que le survivant ne convole pas en secondes noces. Dans le cas contraire, il serait privé de cet avantage. Dans les cas non prévus, les parties se conformeront aux lois. L’acte est établi en présence de Jean Joseph Dernivoy, commis de monsieur Hansez, et de Jean Joseph Jangoux, cultivateur, tous deux témoin et domiciliés à Bastogne.

De ses deux unions, Jacques Soreil eut :

 

Du premier lit :

 

VI. a) Jacques Victor Soreil, né à Menil le 26 juin 1826 et décédé deux ans plus tard.

VI. b) Marie Octavie Soreil, née à Bastogne le 20 mai 1828 ; elle épouse Pierre Ferdinand André et est décédée à la Grande Strument le 11 septembre 1894.

VI. c) Charles Victor Soreil, né à la Grande Strument le 4 novembre 1830.

VI. d) Charles Emmanuel Joseph Soreil, né à la Grande Strument le 6 janvier 1833.

VI. e) Jules Soreil, né à la Grande Strument le 9 mai 1835 et y décédé le 14 juillet 1836.

VI. f) Julie Philomène Soreil, née à la Grande Strument le 16 septembre 1837 et décédée le 22 du même mois.

 

Du second lit :

 

VI. g) Gustave Léopold Joseph Soreil, né à la Grande Strument le 23 juin 1841 et décédé le 1er août suivant.

VI. h) Gustave Joseph Soreil, né à la Grande Strument le 11 juin 1842. Il fut membre des Sociétés géologiques de Belgique, de France et du Luxembourg, de la Commission géologique de Belgique, membre de la Commission archéologique de Namur et de la Commission royale des Monuments. Il est décédé à Maredret et a été inhumé à Beausaint le 19 juin 1907.

VI. h) Louise Amélie Soreil, née à la Grande Strument le 3 juin 1846.

 

 

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Les frères Gustave (assis) et Charles Soreil.

 

 

 

Notice biographique sur Gustave Joseph Soreil

 

Né à Strument-Grande (Beausaint) le 11 juin 1842,

mort à Maredret le 17 juin 1907.

 

 

Gustave Soreil, que la mort nous a enlevé si inopinément le 17 juin 1907 à l’âge de 65 ans, nous laisse le souvenir d’un grand cœur, doublé d’un homme de science, à aptitudes variées. Il fit de brillantes études à l’Université de Gand, section des Ponts et Chaussées, d’où il sortit premier. Il prit alors une part active aux grands travaux de rectification de la Meuse, entre Namur et Dinant.

Vers 1863, M. Ed. Dupont, actuellement directeur du Musée d’Histoire naturelle, ayant été chargé officiellement de l’étude des cavernes de la Lesse, Soreil lui fut adjoint pour l’aider dans ses levés. C’est probablement cette circonstance qui lui donna le goût de la géologie.

En 1874, il quitta le service de l’État et devint l’administrateur des biens de M. Desclée, au moment où allait s’édifier la magnifique abbaye de Maredsous ; la direction des travaux lui fut confiée. On sait avec quel succès ses connaissances géologiques lui permirent de choisir, dans le voisinage, des matériaux convenables et surtout la belle pierre du pays.

Il mit toute sa science, toute sa bonne volonté, tout son cœur, à édifier ce vaste ensemble qui constitue la splendide abbaye de Maredsous et ses abords, à l’édification de laquelle il eut une part considérable. Il mit tout son savoir d’ingénieur à exécuter les plans, à choisir les matériaux, etc., pour mener à bonne fin le monastère dont la construction lui avait été confiée.

À la séance de la Société géologique de Belgique tenue le 19 janvier 1890, il présenta quelques fossiles du marbre noir de Dinant provenant des exploitations de Denée, gisement qui a acquis, depuis, un grand intérêt grâce aux nombreux et curieux fossiles qu’il y recueillit avec Dom Gr. Fournier. Un magnifique poisson se trouvait également dans les fossiles présentés par Gustave Soreil.

À la séance du 19 juillet 1891, il fit des observations au sujet d’une note de M. Lohest « Sur le transport et le déplacement des cailloux volumineux de l’Amblève ».

Lors de la séance du 20 janvier 1895, il montra un fragment de poisson et donna une note « Sur la faune du marbre noir de Denée ». Il communiqua la liste des fossiles que l’on y rencontre et qui furent déterminés par MM. De Koninck et Fraipont. « Il ressort », dit-il, « que toutes les espèces de Denée sont viséennes ou se rencontrent à tous les niveaux du Calcaire carbonifère. Aucune espèce n’est exclusivement tournaisienne ». Il ajouta qu’il y a la plus grande ressemblance entre le marbre noir de l’Ourthe et celui de Dinant, n’excluant pas des différences locales comme c’est le cas à Denée et à Maredsous, à un kilomètre de distance.

Il collabora à la réalisation de la carte géologique de Belgique. En 1899, lors d’une discussion avec des confrères, il concluait à la probabilité que le bassin houiller reconnu dans le Limbourg hollandais se prolonge en Belgique. M. Harzé proposa alors un sondage en face d’Eysden. (N.d.l.R. : l’histoire industrielle de la Belgique prouve qu’il ne s’était pas trompé).

Il a publié divers travaux. Au Congrès d’Anthropologie et d’Archéologie préhistorique de 1872, il avait fait une communication « Sur une nouvelle exploration de la caverne de Chauvaux ». En 1873, il publia, avec la collaboration de M. Pierlot, un « Mémoire sur la direction à suivre de Fosse à Beauraing, dans la construction du chemin de fer de Tamines à Athus ». Il a travaillé activement aux fouilles exécutées à Flavion par la Société Archéologique de Namur.

(Extrait des Ann. Soc. Géol. de Belgique, tome XXXIV, par C. MALAISE)  

 

 

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Souvenirs mortuaires de la seconde épouse de Jacques Soreil et de Charles Soreil, fils de Jacques et de Victoire Delwiche.

(Documents du dossier de Mr J. Adam)

  

 

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Anne Marie Maka a épousé François Grégoire en premières noces. De cette union sont nées Anne Elisabeth, qui épouse Jean Joseph Lepère, meunier à la Grande Strument, et Thérèse, qui s’unit à Jacques Soreil.

Veuve, Anne Marie Maka continue à occuper le moulin de la Grande Strument. (15) Le 9 mai 1738, Jean Lambert Didier, admodiateur de la seigneurie hautaine de Beausaint, remet le moulin de la Grande Strument à Louis Dehives pour un terme de 6 ans (16) et, le 26 mai, il somme la veuve Maka de lui fournir les pièces justificatives prouvant la réalisation des travaux de restauration et d’amélioration qu’elle prétend avoir effectués au moulin. (17) Le 13 juin 1738, Louis Dehives et Guillaume Giloteau, de Beausaint, déclarent au notaire Maboge que la veuve leur a dit quelques mois plus tôt, en présence de Gilles Loyes, de Jean Herman et de François Lepère, également de Beausaint, avoir renoncé au moulin. (18) Le 7 janvier 1739, des témoins banaux au moulin de la Grande Strument déclarent avoir vu ce jour Anne Marie Maka « profiter et faire la maitresse du moulin » et y moudre dans les installations de la Dame de Coppin, de Beausaint, parce que le Conseil de Luxembourg lui avait donné raison contre Didier et Dehives. Celui-ci n’occupe d’ailleurs que le bâtiment qui appartient à un certain Collignon, de Barvaux, de qui il le tient à bail. (19)

Le 26 janvier 1743, devant le curé de Vecmont, en présence de son vicaire, Sire Henry Collard, et de Pierre Maka, de Ronchampay, Anne Marie Maka épouse en secondes noces Gérard Lamère, venant de la paroisse de Marcourt. Elle est dite « muniere au grand Strument ». (20) En 1766, Gérard Lamère est meunier et laboureur ; il occupe le moulin avec son épouse et leur fils Gérard. Résident également avec eux Jean Joseph Lepère, son épouse Anne Elisabeth Grégoire, fille du premier lit d’Anne Marie Maka, leur fils Jean François Julien et une servante, Elisabeth Simon.

Anne Marie rend l’âme le 8 août 1780 à 10h30, dans sa maison et est inhumée dans le cimetière de la chapelle de Beausaint par le curé J.H. Lenoir. Elle était âgée d’environ 78 ans. (21)

 

Le 16 novembre 1781, Jean Vincent Simon, sergent de la Cour de Beausaint, et son épouse, Florentine Herman, cèdent en engagère « sujette à grace de rachat », une prairie leur appartenant, située à la Grande Strument, joignant vers l’aval au bief du pressoir, vers le sud au ruisseau de Bronze, vers Beausaint au chemin conduisant à Mierchamps, et vers l’amont à la prairie de Charles Soreil. Le montant convenu s’élève à 95 écus, argent au cours de Luxembourg, valant 56 sols pièce. L’acquéreur en est Jean Joseph Lepère, meunier à la Grande Strument, qui leur a remis l’argent en présence du semoneur L.J. Henon et du greffier H.J. Guissart.

Le 27 février 1785, les 95 écus sont remboursés à Lepère, meunier, par Charles Gérard Sorée, gendre de Jean Vincent Simon.

Le 10 juillet 1807, Charles Gérard, domicilié à la Grande Strument, déclare avoir reçu de Simon Joseph Simon, propriétaire à Beausaint, le sixième du prix de l’engagère se montant à 16 écus et 4 sols du Luxembourg, y compris les frais d’acte et du remboursement qui avait été fait à feu Gérard Lepère, son cousin. Ainsi, Simon pourra profiter de sixième de la prairie. Le document est établi en présence de Jacques Jordant, de La Roche, et de Jacques Thérer, de Beausaint. (22)

Le 23 mai 1780, elle est alitée mais « en plein sens » lorsqu’elle fait appeler à la Grande Strument, dans la chambre derrière la cuisine, le notaire Naveaux de La Roche, pour changer et révoquer certaines clauses de ses dispositions de dernières volontés qu’elle lui avait dictées le 13 mars précédent. Elle ordonne que seuls Joseph Lepère et Anne Elisabeth  payeront les frais de ses exèques et autres devoirs et feront célébrer cinquante messes pour le repos de son âme.

Quant aux 45 écus laissés à Charles Gérard Soreil et aux 15 légués à Jean Jacques Soreil, ses petits-fils, tant « pour ce qu’ils pourroient pretendre en contrepan de la maison laissée avec ses dependances, telles qu’elles sont spécifiées, à ses gendre et fille, que pour récompense », elle charge Joseph Lepère et Anne Elisabeth de payer en une seule fois, la somme de 50 écus à Charles Gérard et 30 écus à Jean Jacques, dans le courant de l’année de son trépas.

Lorsque ses deux petits-fils Soreil se marieront, Joseph Lepère et Anne Elisabeth leur donneront « une vache hors de leur écurie, au choix de ceux-ci et outre ce, une jeune bete à cornes d’un an ».

Tous ses biens mobiliers suivront après son trépas à Joseph Lepère, à sa femme et à leurs enfants, à la condition que les légataires continuent à lui prodiguer des soins et services comme ils l’ont déjà fait.

La testatrice déclare enfin que ses autres biens fonds et héritages tant personnels que ceux provenant de son premier mari, ainsi que les bâtiments du moulin et de ce qui y est annexé, se partageront entre ses enfants et petits-enfants, « par souche ou etoc, sans préjudice à l’acquisition qu’a faite d’une portion dans le dit moulin, Joseph Lepère, de la part de Jean Vincent Simon, de Beausaint, qui appartiendra privativement aux dits petits-enfants ».

Le testament est établi en présence de Jean Népomucène Joseph Naveaux et de Servais Alphonse Sonnet, de La Roche, témoins spécialement requis. (23) Quelques jours après le décès d’Anne Marie Maka, soit le 17 août, le notaire rassemble les héritiers en son étude pour leur donner lecture des dispositions testamentaires et ce, en présence du notaire Gaspard Henri Naveaux (24) et de Dieudonné Lamère, de Marcouray. (25)

 

 

 

 

 

Anne Marie MAKA

née vers 1702 - + 08.08.1780

x 1°                                                                                       x 2° 26.01.1743

François GRÉGOIRE                                                        Gérard LAMÈRE (26)

                                                                                              + LR 05.02.1779

                                                                                               

Anne Élisabeth GRÉGOIRE            Thérèse GRÉGOIRE

x 1763                                                  x

Jean Joseph LEPÈRE                        Jacques SOREIL

 

       
       

 

 

Gérard         François Julien          Charles Gérard           Jean Jacques     

x M.C. GILLET                              x  M.C. SIMON

 

 

 

M.C.Él. LEPÈRE

x F.J. RACOT

 

Charles Louis RACOT, fils de François Joseph et de Marie Catherine Lepère, né à La Roche le 2 mai 1836, deviendra domestique chez son oncle Charles Louis Lepère, meunier à la Grande Strument, où il est décédé le 7 décembre 1853.  

 

Le 22 mai 1789, Florentine Herman, veuve de Jean Vincent Simon, est munie de l’autorisation de la haute Cour de Beausaint afin de vendre  pour 55 écus de Luxembourg, une portion de haye sartable située sur la juridiction de Beausaint, et s’étendant sur trois journaux plus un quart et demi. La parcelle  joint au couchant et au levant  aux acquéreurs, et longe le chemin en amont qui conduit de la Grande Strument vers Beausaint ; en aval, elle est contiguë à une terre appartenant à Charles Gérard Sorée, son gendre.

La vente est effectuée au profit de ce dernier et de Joseph Lepère, son oncle et meunier moderne de la Grande Strument, à partager entre eux en deux à moitiés égales. La somme est remise à la comparante en présence du notaire Berger, père. Elle vend également à Charles Sorée une portion de sartage plantée de quelques chênes, contenant environ un quart et demi, pour 6 écus payés ce même jour.

Pour satisfaire au paiement, les acquéreurs reçoivent 90 écus de la veuve Philippin, Dame de Hives, (27) résidant à La Roche : 40 pour Sorée, 50 pour Lepère, dont ils payeront l’intérêt au denier 20 (= 5 %).  L’acte est établi en présence des témoins Eustache Machuraux et Jean Joseph Waha, jeune homme, tous deux de La Roche. Le 12 novembre 1790, Jacques François Philippin, fils de la Dame de Hives, accuse réception de la somme de 50 écus empruntée par Lepère

Le 13 juin 1792, Florentine Herman requiert le notaire Berger, père, de La Roche, de se  rendre aux domiciles de Joseph Lepère et de Charles Gérard Soreil, de la Grande Strument, pour effectuer le dégagement d’un peu plus de trois journaux de haye sartable situés sous la juridiction de Beausaint, acquis de la comparante en 1789 pour 55 écus.

Florentine avait fait offres à Lepère et à Marie Catherine Simon, en l’absence de son époux Gérard qui avaient accepté 65 écus, 2 escalins et 2 sols pour le dégagement, somme qu’ils ont partagée entre eux, après quoi ils ont remis la copie de leur acquisition à la comparante et lui ont rendu arrière-vesture de la dite haye pour son usage personnel. Les témoins appelés sont Charles Guillaume et son fils Jean Noël, tous deux domiciliés à La Roche. (28)

Le 13 germinal, an X (3 avril 1802), Anne Élisabeth Grégoire, veuve de Jean Joseph Lepère, de la Grande Strument, « incommodée mais jouissante comme il nous a paru de ses sens, mémoire et entendement » fait appeler le notaire Naveaux à son chevet. Elle veut « maintenir la paix et bonne intelligence entre ses deux fils et éviter toutes difficultés après sa mort ». Elle déclare que Marie Catherine Gillet, épouse de son fils Gérard depuis novembre 1793, a apporté dans le ménage une somme de 734,81 francs qui ont été employés au soutien et entretien de la maison. Les parents ont institué Gérard héritier des biens mobiliers et immobiliers par acte du 17 février 1792 passé devant le notaire Henry, de La Roche.

Mais, si contre toute attente, leur fils François, établi à Beausaint, voulait contester cette disposition et parvenait à la faire annuler, la comparante déclare qu’elle a l’intention d’indemniser Gérard pour les peines qu’il s’est données et pour le soin qu’il a pris tant des affaires du ménage que du labeur. Elle ordonne en outre que Marie Catherine Gillet  récupère la dite somme et ce qu’elle aura apporté de plus en bétail et meubles de la maison.

En vertu de la loi du 4 germinal, an VIII, l’autorisant à disposer d’un quart de ses biens, elle déclare laisser à Gérard, à titre de rémunération pour ses soins et peines, le moulin, les meules et tous les ustensiles y employés, les chevaux, charrettes et attirails de labeur, la garde-robes et l’horloge, ce qui représente, à son estimation moins que le quart de ses biens.

L’acte est établi en présence de Jacques Jordan et de Jean Népomucène Naveaux, tanneur, tous deux domiciliés à La Roche, témoins. (29)  

 

*          *          *          *          *

 

Notes

(1) D’après la documentation « Grande Strument » et « So(r)rée – Soreil » de Mr Jacky Adam, lui fournie par les descendants des familles Soreil et Lepère.

(2) Archives de l’État à St-Hubert, Actes notariaux détenus par le curé de Marcourt et Marcouray remis au notaire Naveaux, de La Roche ; ce document nous a été transmis par Mr Joseph Bosmans, de Vaux-Chavanne, que nous remercions. La même source mentionne un acte de donation de la veuve Soreil au profit de son fils Jacques en date du 6 mai 1751 ; celui-ci est le petit-fils de Georges.

(3) A.E.S.H., La Roche, Not. J.G. Nollomont.

(4) A.E.S.H., La Roche, Not. P.S. Duthier.

(5) A.E.S.H., La Roche, Not. J.F. Philippin.

(6) A.E.S.H., La Roche, Not. J.F. Philippin.

(7) A.E.S.H., La Roche, Not. J.C. Maboge.

(8) Document en photocopie dans le dossier Adam, daté du 5 avril 1769 et passé par devant les mayeur et échevins de la haute Cour de Marcourt, terre de Montaigu.

(9) Bulletin de la République française, 3e série, tome 7, n° 233, p. 213, n° 2153. L. NOLLOMONT, « Autour de nos clochers », dans Segnia, t. XXXI, fasc. 4, p. 144.

(10) Document en photocopie dans le dossier Adam.

(11) A.E.S.H., La Roche, Not. H.J. Naveaux, doc. J. Adam.

(12) A.E.S.H., La Roche, Not. H.J. Naveaux, doc. J. Adam.

(13) Document en photocopie dans le dossier Adam. (Voir annexe 2)

(14) J. LEFÈVRE, L’offensive des Ardennes – La Roche-en-Ardenne, Hors-série n° 2, Segnia, 2005, pp. 26-27. Illustration en couverture : l’arrière de l’hôtel après le passage des bombardiers. Après le conflit, leur fils Maurice quitta La Roche et reprit un établissement à Huy.

(15) L. NOLLOMONT, « les Dehive - Mignon, meuniers sous l’Ancien Régime », dans Segnia, t. XVI, fasc. 4, 1991, pp. 68-79.

(16) A.E.S.H., La Roche, Not. Maboge.

(17) A.E.S.H., La Roche, Not. Maboge.

(18) A.E.S.H., La Roche, Not. Maboge.

(19) A.E.S.H., La Roche, Not. Maboge.

(20) A.E.S.H., Registre paroissial de Vecmont, mariages.

(21) A.E.S.H., Registre paroissial de Vecmont, décès.

(22) Les actes de ces trois dernières dates sont en copie, extraits du registre du plein fief de Beausaint pour les deux premiers ; le dernier est une ajoute de la main du témoin Jacques Jordan qui fut notaire à Champlon, d’où il est originaire, de 1784 à 1790, ensuite à La Roche de 1792 à 1796.

(23) Jean Népomucène Naveaux, né en 1752, époux d’Anne Marie Charlotte Sonnet, est le frère du notaire instrumentant et Servais Sonnet est le frère d’Anne Marie Charlotte. (L. NOLLOMONT, Les notaires de La Roche, à paraître).

(24) Gaspard Henri Naveaux est le père du notaire Hubert Joseph Naveaux et le frère du notaire Hubert Naveaux. Tous trois ont instrumenté à La Roche. (L. NOLLOMONT, Les notaires de La Roche, à paraître).

(25) A.E.S.H., La Roche, Not. H.J. Naveaux, doc. J. Adam.

(26) Gérard Lamère a été baptisé à La Roche le 2 avril 1698. Il est le fils de Jean,     décédé à La Roche le 28 novembre 1717, et de Catherine Bartholomé, dite de Marche, décédée à La Roche le 11 juin 1713, qui s’étaient mariés à La Roche le 19 février 1694. Cette dernière est la sœur d’Anne Catherine Bartholomé, la première épouse du notaire Jean Georges Nollomont, décédée à La Roche le 23 juin 1720. En premières noces, à La Roche, le 13 mai 1729, Gérard Lamère a épousé Catherine Lambotte. Il est souvent cité « capitaine de la bourgeoisie de La Roche » où il est décédé le 5 février 1779. De son premier mariage, il a au moins deux enfants baptisés à La Roche : Marie Ursule, le 16 mai 1730 et Jean Jacques, le 24 juillet 1732. Gérard a un frère aîné, également prénommé Jean, baptisé à La Roche le 2 décembre 1695. En 1722, il est étudiant en théologie à Liège et fait attester son patrimoine ecclésiastique par la cour de Beausaint. Il est vicaire à Hodister en 1727, nommé recteur du bénéfice de la chapelle Sainte-Marguerite à La Roche le 13 juin 1728, curé de Cielle dès 1740. Il est décédé le 14 juin 1773. Dans la famille Lamère, nous trouvons également Anne Lamère, veuve en premières noces de Henry Quentin, décédé à La Roche le 19 février 1698 ; en secondes noces, elle épousa le meunier de La Roche, Servais Mignon, par contrat du 17 septembre 1698. Du premier lit, elle eut Jean François Quentin et Marie Quentin ; celle-ci épousa à La Roche, le 10 février 1709, Gilles Lambert de Xivry, ancêtre des barons Orban de Xivry. Anne Lamère est décédée à La Roche le 12 mars 1722.

(27) Il s’agit de Marguerite Govienne, veuve du notaire Jacques François Philippin, décédé à La Roche en 1756. Elle survécut à son mari, de 22 ans son aîné, et s’éteignit à La Roche en octobre 1815, à l’âge respectable de 97 ans.

(28) A.E.S.H., La Roche, Not. H.J. Naveaux, doc. J. Adam.

(29) A.E.S.H., La Roche, Not. F.J. Berger, doc. J. Adam.



21/12/2010
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